Le président des hôteliers de Rome, Italie, s'attend à une fin de saison beaucoup plus difficile en raison d'une forte hausse de la taxe de séjour qui pourrait dévier la clientèle internationale vers d'autres capitale. Une alerte au moment où la ville de Paris souhaite augmenter sa taxe de séjour.
Jusqu'à l'été 2014, les statistiques étaient favorables à l'activité hôtelière romaine, selon le constat du président de l'Association des hôteliers romains, Giuseppe Rosciolli, qui est plus inquiet pour la fin de l'année en raison d'une très forte hausse de la fiscalité locale. "A compter du mois de septembre, nous battons les records européens de taxe de séjour, et cela va mettre en difficulté notre compétitivité", explique tristement le président. "Les touristes internationaux qui consultent Internet pour choisir leur destination vont se tourner vers la France ou l'Angleterre où les taxes sont beaucoup plus basses".De fait la taxe de séjour est passée à 7 euros par jour et par personne, contre 4 euros précédemment, pour l'hôtellerie 5*, à 6 euros en 4* et à 4 et 3 euros pour les catégories inférieures. "La taxe a pratiquement doublé et une famille avec enfants qui passe quatre jours à Rome doit augmenter son budget de 100 euros alors qu'il n'y a aucune justification dans la qualité des services offerts", déplore Giuseppe Roscioli. "Les touristes ne sont pas fous, ils iront ailleurs".D'autant plus que cet été, de nombreux sites majeurs romains étaient en travaux, comme la fontaine de Trevi ou la place d'Espagne. Selon les professionnels, les conséquences néfastes d'une politique fiscale alourdie sont contraires aux ambitions affichées par les municipalités pour booster leur activité touristique.
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